Le jeu, par Alessandro Baricco

Le jeu, par Alessandro Baricco
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En plus de son côté narratif fictionnel dans lequel Alessandro Baricco explore les possibilités de la littérature presque plus qu'elle ne raconte, à plus d'une occasion cet auteur italien, en bon philosophe, affronte la tâche de l'essai, de l'examen critique loin des approches de la simple invention créatrice.

Cet aspect se manifeste ouvertement dans son œuvre Los barbaros. Et à cette occasion sont revus les principes de cet essai sur les barbares, qui dépouillait les misères du monde actuel de l'immédiat, des besoins et des goûts préfabriqués. Ce n'est pas que The Game soit une seconde partie, mais d'une certaine manière il y a une évolution dans la perception de ce qui continue de se produire dans cette révolution imparable qui déploie une réalité combinée par des réseaux sur notre monde global, sous l'augure inquiétant de l'Artificiel. Renseignement.

Nous parlions récemment du livre «Fausses nouvelles. La nouvelle arme de destruction massive», Un essai troublant. mais pour Baricco ce n'est qu'un dérivé de notre immersion dans le technologique, et pas toujours si éloigné de ce qu'a toujours supposé notre condition subjective capable des plus grandes constructions conceptuelles.

Rectifier est sage. Et en parallèle avec les philosophies. Baricco apporte donc un point de rectification dans The Game. Peut-être que ces barbares qui sont apparus en 2008, l'année de publication du premier essai mentionné, n'étaient pas les éléments menaçants prêts à tout détruire. Plus que tout parce que tout ce qui précède, l'abominable XXe siècle plein de guerres et toute époque précédente embourbée dans des controverses fondamentales sur toutes sortes de droits et libertés essentiels, n'indiquait rien de mieux non plus.

Ainsi, selon le Baricco actuel, chargé de raisons et de perspectives nouvelles, on peut comprendre que l'ère de la technologie suit une inertie qui n'est pas toujours annulante, en proie à des risques, oui, mais probablement comme signe de la capacité de notre civilisation unir des courants de pensée ou des idéologies. Finir par tomber dans le pire des possibles est alors affaire de décision personnelle dans un maremagnum de versions opposées.

Les médias cèdent l'espace face aux courants d'opinion plus ou moins dirigés par les uns et par d'autres parmi tant de réseaux, cherchant probablement un ajustement sélectif par les géants technologiques et pourtant, sur les plateformes desquels de nouvelles voix finissent toujours par émerger qui apportent de nouvelles idées.

Ainsi, dans ce va-et-vient d'idées, d'intentions, de fake news, de tentatives de manipulation et autres mauvais arts, la pensée critique, malgré tout, continue d'apparaître à chaque nouvelle occasion. Jusqu'à peut-être qu'un jour nous confierons tout à l'IA, cette Intelligence Artificielle qui peut nous convaincre, qui Big Brother, des avantages de nous laisser influencer par son plan pour tout équilibrer ou tout détruire.

Car le pire de tout, le côté le plus pervers, c'est que dans cette livraison au numérique, dans cette façon de communiquer et d'interagir comme un profil perdu entre les réseaux, on finit par considérer notre existence comme ce jeu qui se terminait toujours par les lettres clignotantes » jeu terminé '.

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Le jeu, par Alessandro Baricco
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