Les meilleurs livres d'Arturo PĂ©rez Reverte

C'est toujours un bon moment pour offrir une perspective gĂ©nĂ©rale sur la vaste bibliographie de cet universitaire de la langue, capable de combiner la langue la plus exquise avec l'action la plus excitante, un excellent moyen d'enrichir la langue et de divertir manifestĂ© tout au long de la oeuvre de Don Arturo PĂ©rez Reverte. Peut-ĂȘtre que d'autres auteurs devraient apprendre...

Car l'une des valeurs les plus notables d'un écrivain est, pour moi, la polyvalence. Lorsqu'un auteur est capable d'entreprendre des types de créations trÚs différents, il fait preuve d'une capacité de perfectionnement, d'un besoin de chercher de nouveaux horizons et d'un dévouement au génie créateur, sans autre conditionnement.

Nous connaissons tous les manifestations publiques de Arturo Pérez Reverte via XL Semanal ou sur les réseaux sociaux et ne vous laisse presque jamais indifférent. Sans doute, cette façon de ne pas s'en tenir à ce qui est établi montre déjà sa tendance à écrire pour le plaisir, comme un libre-échange, sans impératif commercial (bien qu'au final il vende des livres comme le plus).

Entrer dans le dĂ©tail de sa prolifique carriĂšre d'Ă©crivain peut sembler prĂ©tentieux. Mais c'est ce qu'il faut pour ĂȘtre un lecteur libre. Je peux donner mon avis juste parce que, donc j'oserai revoir tous les livres d'Arturo PĂ©rez Reverte, qui composent une longue carriĂšre, sans aucun doute, l'un des meilleurs Ă©crivains espagnols d'aujourd'hui.

Si nous revenons au début, nous constatons que le premiers romans d'Arturo Pérez Reverte Ils anticipaient déjà les feuilletons suivants qu'il nous réservait. Mais nous allons un par un dans l'ordre chronologique. Bienvenue dans l'univers de Reverte, du moins en termes de romans :

uvres d'Arturo PĂ©rez-Reverte par ordre chronologique

Le hussard

Son premier long métrage, Hussard, centré sur le XIXe siÚcle. Bien que l'intrigue soit entrée dans la période historique correspondante, avec les vicissitudes guerriÚres du début de la guerre d'indépendance espagnole, le roman contient également un résidu vers une réflexion sur tout conflit.

Les personnages de ce roman apportent des idées et des perspectives sombres sur la guerre, quelque chose de trÚs approprié pour un correspondant de guerre qui était nouveau dans la fiction littéraire. Nous ne devons pas oublier ses plus de 20 ans en tant qu'envoyé spécial dans différents conflits. Deux décennies consacrées à la mission de raconter les horreurs de différents conflits armés à travers le monde.


MaĂźtre de l'escrime

MaĂźtre de l'escrime c'Ă©tait son deuxiĂšme roman, publiĂ© en 1988. Pour ĂȘtre son deuxiĂšme titre, c'Ă©tait dĂ©jĂ  un best-seller ; encore Ă©voquĂ©e aujourd'hui comme une grande Ɠuvre de mystĂšre et que je sauve ici dans sa rĂ©Ă©dition d'avril 2017.

En plus de reprĂ©senter l'Espagne Ă  la fin du XIXe siĂšcle de maniĂšre prĂ©cise et prĂ©cieuse, une intrigue passionnante se fraie un chemin dans cette Ɠuvre. La vie de Don Jaime, le maĂźtre d'armes emprunte des chemins imprĂ©visibles avec l'apparition d'une femme Ă©nigmatique qui cherche Ă  s'endoctriner dans l'exĂ©cution de la propre fente de Don Jaime.

Coïncidence ou pas, en parallÚle, Don Jaime devient le dépositaire de certains documents d'un marquis qui lui fait confiance pour sauvegarder certaines informations importantes. Avec la somme de ces deux "coïncidences" l'intrigue se déclenche...


La table des Flandres

Que dire de La table des Flandres? Deux ans aprÚs avoir rompu avec Le maßtre d'armes, l'auteur a répété la formule avec autant de succÚs ou plus que dans son prédécesseur nommé.

Toujours Ă  l'horizon d'un style Ă©lĂ©gant dans les formes et animĂ© en arriĂšre-plan, l'auteur entre dans une nouvelle Ɠuvre de mystĂšre qui confine dĂ©jĂ  presque au thriller. Art, Ă©checs et histoire, une combinaison fascinante pour poser des Ă©nigmes du passĂ© que Julia, une jeune restauratrice tente de dĂ©chiffrer.

Un roman dans lequel il est stimulant de plonger dans la sophistication de son intrigue, se sentant comme participant à ce degré d'érudition et de connaissance, tout en profitant d'un rythme qui ne faiblit jamais. Un rythme rythmé par ses personnages, poussés vers des découvertes historiques de dimensions gigantesques.

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Le club Dumas

Le club Dumas C'est un hommage au grand Ă©crivain Alexandre Dumas, une rĂ©fĂ©rence pour l'auteur lui-mĂȘme et plus qu'un miroir possible dans lequel dĂ©velopper le style, l'Ă©lĂ©gance, la profondeur des personnages et ce point trĂšs commercial de la littĂ©rature atteint Ă  travers des nƓuds et des fins passionnĂ©s.

Dans ce roman, Arturo PĂ©rez Reverte entre dans un monde de bibliophiles, oĂč l'on apprend la valeur des originaux, des premiĂšres Ă©ditions ou des manuscrits possibles de grandes Ɠuvres d'Alexandre Dumas et d'autres auteurs.

L'histoire est imprégnée d'une touche du XIXe siÚcle, avec le parfum du vieux papier et de l'encre de stylo. L'ensemble est rempli d'un point ésotérique des énigmes intéressantes à dévoiler, notamment celle concernant un livre sordide : Les neuf portes du royaume des ombres.

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L'ombre de l'aigle

L'ombre de l'aigle Ce n'est pas l'une des Ɠuvres les plus reconnues d'Árturo PĂ©rez Reverte, mais pour moi, cela continue d'ĂȘtre un roman de guerre intĂ©ressant sur des Ă©vĂ©nements rĂ©els qui se sont produits lors de l'invasion napolĂ©onienne des terres russes : la bataille de BerĂ©zina.

A ce concours, participÚrent des prisonniers espagnols du cÎté français qui, vu l'évolution désastreuse de l'affrontement, n'hésitÚrent pas à changer de camp lorsqu'ils peignirent des massues.

L'auteur joue la pénombre entre réalité et fiction, s'en tenant aux résultats et à la vérité ultime des faits historiques indéniables mais en transformant son développement pour former un récit suggestif non sans ironie et dans une certaine mesure parodie des valeurs sur le devant. lignes. .


Territoire comanche

Territoire Comanche C'Ă©tait une rupture importante avec le thĂšme de la fiction abordĂ© jusqu'alors par l'auteur. Dans l'ouvrage, on dĂ©cĂšle une Ă©laboration progressive, une lente macĂ©ration, car dans ses pages l'auteur s'est ouvert au monde sous sa facette et sa performance de correspondant de guerre. Car l'Ɠuvre contient des pointes de fiction, ou du moins de subjectivitĂ©, mais toujours imprĂ©gnĂ©es de rĂ©alisme. Comment oublier qu'Arturo PĂ©rez Reverte s'est cachĂ© dans une tranchĂ©e en plein combat ? Comment n'allait-il pas laisser une partie de ses expĂ©riences dans une Ɠuvre comme celle-ci ?

Écrire sur la duretĂ© des conflits armĂ©s ne devrait pas ĂȘtre facile. Dans ce livre, la langue s'assombrit parfois. C'est comme s'il exposait tout ce qui restait Ă  dire au-delĂ  des enregistrements pour les tĂ©lĂ©visions officielles.


Peau de tambour

Peau de tambour Il revient récupérer l'historien Reverte, l'écrivain rigoureux mais trÚs créatif, le narrateur de l'intrahistoire et le créateur d'énigmes et de mystÚres fascinants.

L'écrivain aux multiples facettes revenait à sa place honorifique dans la littérature. Et en termes d'intrigue et de personnages, la vérité est qu'il l'a fait par la porte d'entrée. La construction de ce roman serait digne de Ken Follet, un cosmos de personnages et de branches qui convergent dans une intrigue fascinante.

Dans ce roman l'auteur a dĂ©chaĂźnĂ© sa crĂ©ativitĂ©, son ingĂ©niositĂ© et son domaine dĂ©jĂ  vaste de crĂ©ation littĂ©raire pour concilier aujourd'hui et hier. De l'informatique au XIXe siĂšcle, pour intĂ©grer des personnages en tout genre et pour toujours entretenir un fil dans lequel chaque lecteur finit par s'empĂȘtrer.

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La lettre sphérique

Arturo Pérez Reverte, s'il était John Smith Westinghouse, atteindrait (s'il n'a pas déjà atteint) le niveau des plus grands best-sellers mondiaux, à la hauteur de brochure, Marron o King, seulement dans le cas des deux premiers, avec plus d'éclat dans la forme et plus de sédiments dans le fond.

Il est déroutant de voir comment cet auteur est capable de trouver de nouveaux arguments à tirer pour créer de nouvelles histoires vibrantes comme celle-ci à partir de La lettre sphérique. Le naufrage dans les mers de la moitié du monde est un sujet curieux, les chasseurs de trésors sondent encore les profondeurs des mers et des océans.

Et c'est de cela dont parle ce roman, la Méditerranée en tant qu'exécuteur improvisé de témoignages navals inestimables d'une importance historique énorme.

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Reine du Sud

Reine du Sud montre l'intĂ©rĂȘt littĂ©raire de Reverte pour ces femmes « diffĂ©rentes ». Dans un monde qui cherche toujours l'Ă©galisation des hommes et des femmes aux plus hauts niveaux de commandement, penser aux mafias ou aux marchĂ©s noirs oĂč une femme peut ĂȘtre celle qui dirige tout est choquant, Ă©levant la valeur de cette femme bien au-dessus de celle de n'importe quel homme .

Disons que c'est la perspective d'un point de vue de lecture comme une aventure criminelle. Mais bien sĂ»r, sous un complot axĂ© sur la contrebande, se dĂ©gage une odeur fĂ©tide de corruption, de mort et de conflits en tous genres. Teresa Mendoza, la vraie reine du sud, serait ravie de se dĂ©couvrir dans cette fiction passionnante sur sa vie et son Ɠuvre.

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Cap Trafalgar

Cap Trafalgar Arturo Pérez Reverte a reçu le prix de la Croix pour le mérite naval, qui montre l'importance et la reconnaissance du travail. Avec le fond de son roman

La lettre sphérique, l'auteur avait déjà assez de bagages pour entreprendre une autre grande histoire sur le thÚme de la marine. Nous sommes en pleine bataille de Trafalgar, le navire espagnol Antille il se prépare à affronter le combat naval par excellence de toute l'histoire.

Pour entrer dans l'Ă©vĂ©nement historique, Reverte s'assure que nous sympathisons parfaitement Ă  travers un langage incroyablement variĂ©, vulgaire ou technique, mais toujours extrĂȘmement appropriĂ© pour nous faire vivre chaque scĂšne dans notre peau.

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Le peintre des batailles

Le peintre des batailles nous prĂ©sente une brillante Ă©vocation de la guerre des Balkans. Si dans le cas du territoire comanche les scĂšnes ont pris une allure journalistique, dans cette histoire le nƓud se dĂ©place sur le terrain des expĂ©riences, de ce qu'implique une guerre personnelle, en particulier dans le cas d'un photographe et d'un combattant mais parfaitement extrapolĂ© Ă  n'importe quel soldat , civile ou victime de ce conflit ou de tout autre.

Mais au-delà du transcendant, l'histoire apporte également un point de thriller. La visite d'Ivo Markovic, l'un des personnages photographiés par Faulques, emprunte des canaux sinistres par lesquels la mort est anticipée comme une vengeance empreinte de souvenirs et de récits en suspens.

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Un jour de colĂšre

Dans chaque guerre, il y a un jour particuliÚrement virulent, une rencontre infernale dans laquelle les humains se livrent au sang sans contemplation. Un jour de colÚre se concentre sur le 2 mai 1808 à Madrid. La célÚbre charge des mameluks que Goya a peinte de maniÚre si effrayante. C'était à peu prÚs ça, un jour de colÚre généralisée comme une maladie infernale.

Dans ce livre, Reverte prend en considĂ©ration la documentation historique, en restant rigoureusement fidĂšle aux faits. Mais la vraie chose s'est passĂ©e en dessous de ce qui Ă©tait enregistrĂ©. Les petites histoires romancĂ©es servent d'Ă©chantillon des horreurs, ce jour oĂč le peuple s'est soulevĂ© contre l'invasion napolĂ©onienne.


Le siĂšge

Le siĂšge C'est l'une des Ɠuvres les plus complĂštes de l'auteur. La collection de documentation et de connaissances sur la guerre d'indĂ©pendance espagnole a fini par se rĂ©pandre dans cet ouvrage, du moins en ce qui concerne la mise en scĂšne nĂ©cessaire Ă  Cadix entre les annĂ©es 1811 et 1812. Sinon, ce qui fait bouger l'intrigue, c'est l'Ă©volution de divers personnages parfois entrelacĂ©s. , une interrelation spectaculaire digne de l'intrigue la plus Ă©laborĂ©e de Ken Follet.

Mais en plus Reverte atteint des tons diffĂ©rents dans le travail, des moments oĂč l'aventure de la vie des personnages glisse vers le genre policier ou tourne avec un lĂ©ger ton disco folletin ou dĂ©rive vers une branche scientifique, le tout avec un nƓud cohĂ©rent et vraiment Ă©blouissant.

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Le tango de la vieille garde

Avec Le tango de la vieille garde, Arturo Pérez Reverte nous fait découvrir une histoire d'amour. Il est curieux qu'aprÚs tant d'histoires à fond guerrier, il se lance soudain dans un roman d'amour. Mais logiquement, il ne s'agit pas que de cela.

La vraie raison de parler d'amour est de le limiter à différents moments historiques. Max Costa et Mecha nous entraßnent, à travers leur amour singulier, à travers la mélancolie, à travers la sensation du perdu et, bien sûr, certains des conflits de guerre transcendants du XNUMXÚme siÚcle.

Au final, dans les annĂ©es 60 inspirantes, les amoureux affrontent une troublante partie d'Ă©checs. Un roman intĂ©ressant et rĂ©volutionnaire qui, pour ĂȘtre diffĂ©rent, a Ă©tĂ© rempli de bĂ©nĂ©dictions et de grande considĂ©ration. C'est peut-ĂȘtre le cas. Pour les goĂ»ts, les couleurs.

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Le tireur d'Ă©lite patient

Le tireur d'Ă©lite patient sonne dĂ©jĂ  sinistre. Cette patience que peut avoir un homme qui s'apprĂȘte Ă  tuer, anticipe un nouveau travail sur des aspects insondables de l'ĂȘtre humain. Et pourtant les chemins de l'intrigue n'avancent pas tout Ă  fait dans ce sens.

Le tireur d'élite susmentionné est un type controversé, appelé Sniper, une sorte d'anonyme avec une forme particuliÚre de manifestation artistique. Alejandra Varela, journaliste, est sur sa piste. Il veut l'atteindre avant tout le monde, trouver ses raisons et lui mettre un visage. Mais pour arriver à Sniper il y a tout un monde souterrain à traverser, celui qui s'est créé dans nos sociétés actuelles. Une intrigue dynamique, d'une grande intrigue mais avec une intention sociale claire.

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Bon homme

Bon homme c'étaient eux qui cherchaient à éclairer une Espagne obscure. Il est clair qu'en tant qu'universitaire à l'Académie royale de la langue, Pérez Reverte a découvert la véritable histoire d'Hermógenes Molina et de Don Pedro Zårate, tous deux envoyés par l'Académie pour obtenir L'Encyclopédie de Diderot et D'Alembert.

Le XVIIIe siÚcle touchait à sa fin et les universitaires de l'époque ont compris que ce grand ouvrage, le Dictionnaire Raisonné des Sciences, des Arts et des Métiers, pouvait avoir un effet illustratif et transformateur sur une société espagnole livrée à la morosité de la pensée. et la culture, la raison sous les auspices de la morale catholique.

Le parcours du voyage entre l'Espagne et la France reflĂšte le contraste entre l'Europe du Sud et l'Europe du Nord florissante, mais en mĂȘme temps que nous partageons ces rĂ©alitĂ©s historiques parallĂšles, nous vivons une magnifique aventure, avec ces personnages proches, avec leur langage prĂ©cis Ă  le temps et le rĂ©cit de ses impressions et expĂ©riences en voyage vers la lumiĂšre.

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Les Aventures du Capitaine Alatriste

Les Aventures du Capitaine Alatriste Ils sont composés de 7 volumes de lecture parfaitement indépendante, bien que le profil le plus complet des personnages soit atteint avec une lecture complÚte, réalisant ainsi un plaisir trÚs particulier, une sorte de prémonition sur ce que l'on peut attendre de chaque scÚne vécue par le capitaine mythique .

Le capitaine Alatriste est déjà un personnage avec des majuscules dans la littérature hispanique. Chacun des 7 romans que ce personnage délire est une merveilleuse aventure au milieu de l'ùge d'or espagnol.

L'Ă©clat de ces annĂ©es oĂč l'Espagne Ă©tait encore un phare mondial cachait aussi ses ombres et ses misĂšres, ses insultes et ses conflits. Alatriste reprĂ©sente le noble d'Ăąme, pas de titre, l'homme cultivĂ© et courageux, avec un grand sens de l'honneur et une Ă©pĂ©e prĂȘte pour la punition.

Dans le volume que vous pouvez découvrir en cliquant sur l'image, un ensemble des sept romans est présenté. Sans aucun doute, un cadeau unique que petits et grands peuvent apprécier. Amusant et apprentissage avec une langue somptueuse.

Tout Alatriste

Falco

Falco. Ce qui est présenté comme une série prolifique aura bientÎt son deuxiÚme versement : Eva. Ce que l'on découvre dans ce nouveau personnage de Reverte est une sorte d'antagoniste d'Alatriste ramené au milieu du XNUMXÚme siÚcle. Falcó est un anti-héros, un espion à louer, quelque chose de trÚs bien amené pour cette époque.

Un personnage qui se déplace dans des frontiÚres imprécises de la moralité mais avec une grande réputation dans ces mondes sombres qui servent d'engrenage pour que les choses fonctionnent simplement. L'étape des années 30 et 40, avec tant de conflits passés, actuels ou en suspens, représente une phase mouvementée de l'histoire dans laquelle seul quelqu'un comme Falcó sait se faire une place et survivre à tout.

Trilogie FalcĂł

Eva

Veille. Lorenzo Falcó fait déjà partie de ceux personnages vedettes qu'Arturo Pérez Reverte a construit avec succÚs pour la littérature hispanique. Bien sûr, ce type méchant, cynique et opportuniste n'a rien à voir avec le glorieux Alatriste, mais il est le signe des temps. Le héros cÚde le relais à l'anti-héros en tant que protagoniste absolu. Il doit s'agir d'en avoir marre de la vision d'un mal triomphant, errant à l'aise dans une société anesthésiée.

A cette occasion, nous sommes en mars 1937. Lorenzo FalcĂł continue d'agir dans l'ombre, sous les directives des rebelles, dans cette sombre tĂąche si nĂ©cessaire pour changer le cours de la guerre, si nĂ©cessaire. À la guerre et en amour, tout est permis, une phrase qui semble avoir Ă©tĂ© forgĂ©e pour ce personnage sombre, qui semble l'avoir intĂ©riorisĂ© pour pouvoir agir sans scrupules dans ces ombres d'espionnage, de complots et de contacts avec le diable lui-mĂȘme.

DĂ©placĂ© Ă  Tanger, Lorenzo FalcĂł a pour mission de porter un coup au parti au pouvoir espagnol qui le laisse Ă©conomiquement dĂ©muni, affaibli et sans aucun crĂ©dit auprĂšs du reste du monde. Un sale boulot qui se traduira par la pauvretĂ©, la misĂšre et la famine pour le peuple. Une performance qui doit ĂȘtre rĂ©alisĂ©e Ă  partir de cet espace ignominieux qu'occupe notre personnage, de sorte que les gens pour lesquels ils se sont prĂ©tendument battus avec noblesse, ne connaissent pas de tels sales tours.

Devant Lorenzo Eva surgit, une femme Ă  l'air inoffensif qui Ă©blouit FalcĂł mais participe aussi Ă  cette sale guerre, seulement du cĂŽtĂ© opposĂ©. Selon le contexte, aimer ou haĂŻr n'est qu'une question de concentration, ĂȘtre capable de se dĂ©placer d'un endroit Ă  un autre selon les besoins. Mais il n'en est pas moins vrai que dans le va-et-vient entre sensations antagonistes on finit par laisser des lambeaux d'Ăąme, se dĂ©shabiller devant une rĂ©alitĂ© qui peut vous amener Ă  repenser votre place dans le monde.

Habitués à la documentation exquise de cet auteur, parmi lesquels il glisse des histoires trépidantes qui nous captivent par leur rythme vif, leur intensité émotionnelle et par cette parfaite adéquation avec la réalité qui entoure les personnages, nous retrouvons cette maßtrise pure, cette d'un stylo déjà habitué à atteindre les plus hauts niveaux de réussite.

Trilogie FalcĂł

Les chiens durs ne dansent pas

Les chiens coriaces ne dansent pas. Avec les derniÚres vibrations d'Eva, son précédent roman de la série Falcó, qui résonnent encore dans notre mémoire de lecture, Pérez Reverte fait irruption avec un nouveau roman dont je ne sais pas si ce sera une transition entre de nouvelles propositions de Falcó ou s'il représente une clÎture de ce qui est écrit sur Lorenzo Falcó et son modus vivendi unique en pleines années du régime franquiste.

Quoi qu'il en soit, ce roman se présente comme une fable à forte charge symbolique à travers une personnalisation qui finit par faire oublier qu'il s'agit d'une histoire de chiens. La vie de Teo, Boris el Guapo, Negro et de nombreux autres chiens s'élÚve à cette condition humanisée qu'Arturo Pérez-Reverte parvient à développer avec la plus grande crédibilité.

Je ne sais pas si quand vous aurez fini de lire ce livre, vous pourrez Ă  nouveau regarder un chien de la mĂȘme maniĂšre. Si nous soupçonnions dĂ©jĂ  que dans ces regards expressifs une sorte d'intelligence Ă©tait cachĂ©e au-dessus de ce qui Ă©tait suspectĂ©, lorsque nous aurons terminĂ© ce complot, nous confirmerons tous ces soupçons.

En bon amoureux des animaux en gĂ©nĂ©ral et des chiens en particulier, l'auteur a pris soin de nous prĂ©senter un scĂ©nario complet de ce monde animal reconnu Ă  travers la fable. Une scĂšne de levrette oĂč les schĂ©mas persistent entre le moral, l'instinctif et le spirituel. Lignes directrices prĂ©cĂ©demment respectĂ©es par les hommes comme un ensemble de base pour maintenir un minimum de coexistence entre Ă©gaux.

Le voyage de Negro Ă  la recherche de ses compagnons perdus est aussi une promenade Ă  travers toutes ces rĂ©fĂ©rences que les chiens ont pu apprendre des hommes dans le processus de domestication, mais que dĂ©sormais eux seuls conservent bien au-dessus de nos enseignements qui ont Ă©tĂ© renversĂ©s pour nous eux-mĂȘmes.

Si quelque chose survit dans ce monde aprĂšs une sorte d'hĂ©catombe qui nous attendra sĂ»rement demain ou dans des millĂ©naires, seuls les chiens pourraient s'efforcer de rĂ©cupĂ©rer un monde oĂč prĂ©valent d'anciennes valeurs, en premier lieu pour la conservation de toute espĂšce.

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Sabotage

Avec ce roman, nous atteignons la trilogie de la saga Falcó, une série dans laquelle l'auteur gaspille son imagination, son commerce et sa connaissance des subterfuges politiques au milieu de la guerre civile espagnole.

Car bien que l'on parle d'une pĂ©riode dĂ©sastreuse, les faits enfouis entre les dĂ©sastres de la guerre sont toujours surprenants en raison de ce qu'ils supposent ĂȘtre un mĂ©canisme fondamental pour le dĂ©veloppement des Ă©vĂ©nements. Et il y a toujours des arguments intĂ©ressants pour construire des romans emblĂ©matiques.

Les intĂ©rĂȘts acquis, alors que les jeunes se sont affrontĂ©s corps Ă  corps au front, donnent un bon exemple de tout ce qui s'est dĂ©placĂ© autour de la guerre dans notre pays. Une fois de plus, FalcĂł prend les rĂȘnes de cette histoire qui traverse le maelström d'Ă©vĂ©nements et d'expĂ©riences qui nous accompagnaient dĂ©jĂ  dans le prĂ©cĂ©dent "Eva".

Encore une fois en 1937, cette fois Ă  Paris. Le 26 avril de cette annĂ©e-lĂ , les bombes ravagent cette ville biscayenne.Quelques mois plus tard Pablo Picasso reflĂ©tait le dĂ©sastre de ceux qui ne pouvaient se rĂ©fugier. Seulement peut-ĂȘtre entre les mois de mai et juin au cours desquels l'auteur a entrepris l'Ɠuvre, le scĂ©nario de l'Ɠuvre peut ne pas ĂȘtre exĂ©cutĂ© selon les plans du grand crĂ©ateur pictural...

Trilogie FalcĂł

Une histoire d'Espagne

RĂ©cemment, j'Ă©coutais une interview de Don Arturo PĂ©rez Reverte sur la question des nationalitĂ©s, le sentiment d'appartenance, les drapeaux et ceux qui s'en couvrent. Le sentiment d'ĂȘtre espagnol est aujourd'hui intoxiquĂ© par des perceptions, des idĂ©ologies, des complexes et une longue ombre de suspicion sur l'identitĂ© qui sert la cause de la controverse constante autour de ce que signifie ĂȘtre espagnol.

Étiquettes et manichĂ©isme alourdissent toute notion de ce qui est espagnol, au profit de tous ceux qui conspirent contre le simple fait d'ĂȘtre, le remplissant de culpabilitĂ©, l'abordant du prisme intĂ©ressĂ© du moment qui rĂ©cupĂšre les sombres passĂ©s pour en profiter. L'idĂ©e laborieuse que l'Espagne est dĂ©sormais la mĂȘme que lorsqu'elle Ă©tait occupĂ©e et patrimonialisĂ©e par une faction, suppose une reconnaissance absolue que tout est perdu, que ceux qui l'ont transformĂ©e sous le seul prisme le gardent pour eux devant ceux qui ont aimĂ© comme quelque chose de plus pluriel et diversifiĂ©.

Un mauvais service Ă  une identitĂ© nationale qui, comme toute autre, avait et a ses lumiĂšres et ses ombres et qui, en fin de compte, ne devrait ĂȘtre d'aucune idĂ©ologie mais de ceux qui habitent ce sein national Ă©trange et surpeuplĂ©. C'est pourquoi il ne fait jamais de mal de prĂȘter attention Ă  un chroniqueur fondamental de nos jours.

Un écrivain qui traite sans chichi de la cause identitaire de l'anecdotique à l'essentiel. Car ce genre de compilation de pensées parsÚment des espaces temporels trÚs différents du panorama ibérique dans lesquels des coquins, des canailles, des menteurs, des prestidigitateurs du verbe et des endoctrineurs sans leur propre doctrine ont prospéré et prospéré, des deux cÎtés de la gamme pseudo-idéologique.

Et je dis "pseudo" le mettant avant l'idéologie car vraiment, à de nombreuses reprises il s'agit de cela, de déshabiller le mensonge, d'exhiber le mensonge, d'écrire avec le stylet le plus blessant de Pérez Reverte pour finir par marquer chacun de ses misÚres.

La fiertĂ© d'ĂȘtre espagnol ou portugais ou français rĂ©side dans l'Ă©clat de personnes encore libĂ©rĂ©es des stigmates de ce bĂ©haviorisme envers le mensonge. Pour affronter un prĂ©tendu nationalisme, les nouveaux Espagnols offensĂ©s portent le drapeau inverse, celui qui pour eux s'habille de vĂ©ritĂ© et de puretĂ©, celui qui n'a jamais abritĂ© les mĂ©crĂ©ants sinon les criminels.

Comme si les mĂ©chants ne pouvaient ĂȘtre que d'un cĂŽtĂ©, comme si penser diffĂ©remment d'eux, c'Ă©tait plonger dans cette Espagne prĂ©tendument noire qui si elle existe c'est justement Ă  cause du front fĂ©roce oĂč certains ne regardent qu'avec des yeux d'hier, et d'autres, comme rĂ©ponse blessante, ils sont confiĂ©s aux anciens esprits.

Car ce n'est pas la mĂȘme chose de rĂ©pĂ©ter la juste restauration des droits et de l'honneur des vaincus dans n'importe quelle guerre que d'essayer de plonger tout le reste dans l'ignominie, jusqu'Ă  la fin des temps et pour tout ce qui avance au mĂȘme rythme.

L'histoire pour Pérez Reverte est un espace sur lequel parler librement, sans le langage contraint par le politiquement correct, sans dettes envers ses éventuels partisans, sans engagements acquis et sans intention d'écrire une nouvelle histoire. L'histoire est aussi une opinion, tant qu'il ne s'agit pas d'un mensonge égoïste répandu.

Tout est subjectif. Et cela est bien connu d'un Ă©crivain qui fait forcĂ©ment de l'empathie un outil de commerce. Et c'est ainsi que l'on retrouve ce livre qui parle de la cruautĂ© lorsque la cruautĂ© Ă©tait la loi et qui ouvre au conflit lorsque le choc des idĂ©ologies a conduit Ă  la tempĂȘte. L'Espagne, somme des nationalitĂ©s selon qui la voit, projetĂ©e par simple rattachement territorial, patrie par le mĂ©li-mĂ©lo partagĂ© des PyrĂ©nĂ©es Ă  Gibraltar.

Tous à un dans le désordre général, participant à des moments glorieux ou à des pages sombres, selon la façon dont ils veulent lire. Pérez Reverte est une voix experte dans celle des identités sur les torchons que sont les drapeaux.

Un rĂ©cit de ce que peut ĂȘtre cette Espagne dans laquelle le mieux est simplement de considĂ©rer les autres comme des Ă©gaux et de profiter de leurs affaires lorsque nous voyageons avec cette curieuse camaraderie d'un chiffon surĂ©levĂ© Ă  distance. Peu ou rien d'autre n'est l'Espagne, pas mĂȘme une lettre de menace pour l'hymne. Une marche royale dont mĂȘme ses origines se perdent dans une imputation crĂ©ative hĂ©tĂ©rogĂšne.

Une histoire d'Espagne, par Arturo PĂ©rez Reverte

Sidi

La figure paradoxale d'El Cid comme emblĂšme de la ReconquĂȘte vient aux cheveux de Don Arturo Perez Reverte dĂ©monter pour un temps le mythe, au sens unificateur de l'histoire officielle.

Car justement, les mythes et légendes ont toujours leurs failles, leurs cÎtés obscurs. Dans le cas d'El Cid, tout lui est une brume dans laquelle sa silhouette s'est introduite au fil du temps. Dignifié par les chants et banni par les rois et les seigneurs.

Rien de mieux qu'une révision de la légende pour magnifier la figure de ses contradictions, plus en phase avec l'enfant de chaque voisin. Pour commencer, pensons au fait curieux que le nom désormais héroïque de Cid vient de ce Sidi (Seigneur en arabe), ce qui nous amÚne à penser que Rodrigo Díaz de Vivar était un mercenaire plus intéressé par la survie que par l'expansion de le royaume, certains sur la péninsule.

D'autant plus que peut-ĂȘtre la dĂ©couverte de la mesquinerie la plus austĂšre qui a forcĂ© son exil le pousserait Ă  offrir ouvertement ses talents de guerrier Ă  n'importe quel enchĂ©risseur.

Et ainsi, avec cette Ă©tiquette d'armes sponsorisĂ©es, ce hĂ©ros national a voyagĂ© dans toute l'Espagne avec ses hĂŽtes. Des mecs fidĂšles Ă  ses ordres, avec ce sinistre point de vĂ©ritĂ© d'une Ă©poque oĂč tout Ă©tait trivial, survivant mĂȘme Ă  chaque aube.

Des hommes prĂȘts Ă  tout faire avec cet honneur, face Ă  des ennemis de toutes croyances, ce qui signifiait donner leur vie pour une victoire dans laquelle chacun gagnait sa chance : soit en quittant ce monde, soit, dans un autre cas, en conquĂ©rant une nouvelle opportunitĂ© de manger chaud en se dorant encore du sang sur leurs Ă©pĂ©es.

J'ai toujours été fasciné par l'expression qui indique qu'un héros est quelqu'un qui fait ce qu'il peut. Et au XIe siÚcle, dans les bonnes circonstances, un héros était simplement quelqu'un qui réussissait à manger, comme un animal sauvage. Tout simplement parce qu'il n'y en avait plus.

La conscience déjà si cela se donnait en tout cas à la foi. cette ferme conviction qui a fait que les combattants féroces se retrouvent dans leur imaginaire chrétien, peu importe qui ils affrontent. Plus que tout en soi, il y avait vraiment un paradis à visiter et ils pourraient le perdre aprÚs une vie si misérable sur cette planÚte.

Ainsi, à l'heure d'une esquisse d'intention plus crédible d'un personnage comme El Cid, il n'y a personne mieux que Pérez-Reverte pour s'incarner en son biographe.

En tant que journaliste fidĂšle de la grandeur et de la misĂšre ; comme un chroniqueur choquant de quelques annĂ©es difficiles. Jours d'hommes et de femmes de duretĂ© pierreuse. Des types parmi lesquels, cependant, des vĂ©ritĂ©s extrĂȘmes pouvaient ĂȘtre discernĂ©es en contraste avec les tĂ©nĂšbres de ce monde.

Sidi, de PĂ©rez Reverte

Grotte des Cyclopes

Les nouveaux aphorismes poussent comme des champignons sur twitter, à la chaleur humide des ennemis fougueux; ou des notes étudiées des plus éclairés du lieu.

De l'autre cĂŽtĂ© de ce rĂ©seau social, nous trouvons d'honorables visiteurs numĂ©riques tels que Arturo Perez Reverte. Peut-ĂȘtre parfois dĂ©placĂ©, comme un Dante trop patient essayant de sortir des cercles de l'Enfer. Des enfers dans lesquels, hors d'un esprit combatif contre les dĂ©mons qui nous gouvernent, PĂ©rez-Reverte s'aventure avec fiertĂ© guerriĂšre contre la bĂȘtise de tant d'adorateurs de Satan.

Ils sont tous laids Ă  l'intĂ©rieur, comme des Cyclopes avec leur seul Ɠil fixĂ© sur la vĂ©ritĂ© qu'ils leur vendent bien, frits aux feux des mĂ©chantes volontĂ©s dĂ©moniaques. Mais Ă  la fin, vous pouvez mĂȘme les aimer.

Parce que c'est ce que c'est. Dans ce nouveau monde, chacun s'informe de ce qui entérine sa version, éteint les braises de toute volonté critique et s'enfonce dans l'abßme.

C'est peut-ĂȘtre pour cette raison qu'il est prĂ©fĂ©rable de revenir sur le rĂ©seau social comme quelqu'un qui va boire un verre au bar. Oublier la bravade paroissiale qui fige le monde et se concentrer sur les livres, la littĂ©rature, les Ăąmes d'un autre genre, sur des esprits tremblants mais tangibles aprĂšs tout, que les humains cultivaient dans leur vĂ©ritĂ© et dans la coexistence de leur contraire.

Car la littérature et sa capacité empathique, c'est bien des fois cela, se rendre compte de preuves et d'arguments nouveaux, redécouvrir les choses et savourer les défaites avec le bonheur de celui qui boit un grand verre comme si c'était pour la premiÚre fois.

«Parler de livres sur Twitter, c'est comme parler avec des amis au comptoir d'un bar -dit Arturo PĂ©rez-Reverte-. Si parler de livres est toujours un acte de bonheur, qu'un rĂ©seau social serve Ă  cela le rend particuliĂšrement prĂ©cieux. LĂ  je bouleverse naturellement toute une vie de lecture, et lĂ  je partage, avec le mĂȘme naturel, la vie de lecture de mes lecteurs. Et le lecteur est un ami."

Arturo PĂ©rez-Reverte fĂȘte ses dix ans sur Twitter. Il y a beaucoup de sujets dont il a parlĂ© dans ce rĂ©seau Ă  cette pĂ©riode, mais les livres occupent une place prĂ©pondĂ©rante. Entre fĂ©vrier 2010 et mars 2020, il a Ă©crit plus de 45.000 XNUMX messages, dont beaucoup sur la littĂ©rature, Ă  la fois la sienne et celle qu'il lisait ou celle qui l'a marquĂ© au fil des annĂ©es en tant qu'Ă©crivain.

Ces messages constituent les rencontres virtuelles avec ses followers dans le bar mythique de Lola et se produisent pĂ©riodiquement depuis ce jour lointain oĂč il est entrĂ© dans cette "grotte des cyclopes", comme il a lui-mĂȘme appelĂ© le rĂ©seau social.

Parmi les nombreux aspects liés à la littérature, des tweeters l'ont interrogé sur son prochain roman ou sur son processus d'écriture, et lui ont demandé des recommandations de lecture.

Ce livre rassemble, grĂące au travail de compilation de Rogorn Moradan, toutes ces conversations directes sans intermĂ©diaires qu'Arturo PĂ©rez-Reverte a eues avec ses lecteurs. Compte tenu du caractĂšre immĂ©diat et Ă©phĂ©mĂšre des commentaires sur ce rĂ©seau, il existe certains comptes qui, comme le dit Rogorn, "contiennent des pĂ©pites d'or qui valent la peine d'ĂȘtre conservĂ©es". Celui d'Arturo PĂ©rez-Reverte en fait partie.

Grotte des Cyclopes

Ligne de feu

Pour un Ă©crivain de fictions historiques, oĂč la fiction l'emporte sur le caractĂšre informatif de l'histoire, il est impossible de faire abstraction des guerres civiles en tant que cadre et argument. Parce que dans ce musĂ©e des horreurs qui est tout affrontement fratricideLes intrahistoires les plus transcendantes, les Ă©clairs d'humanitĂ© les plus brutaux parmi la crasse de la guerre finissent par surgir.

À partir de Hemingway jusqu'Ă  Javier ClĂŽturesNombreux sont les auteurs qui ont abordĂ© leurs romans sur l'Espagne en rouge et bleu comme un sinistre jeu de pouvoir. Maintenant c'est Ă  Arturo Perez Reverte transit ce temps a fait un sanctuaire plein de victimes et de martyrs, de hĂ©ros et d'hĂ©roĂŻnes. Nous n'avons qu'Ă  nous plonger dans une nuit noire oĂč tout commence...

En la noche del 24 al 25 de julio de 1938, durante la batalla del Ebro, 2.890 hombres y 14 mujeres de la XI Brigada Mixta del ejĂ©rcito de la RepĂșblica cruzan el rĂ­o para establecer la cabeza de puente de Castellets del Segre, donde combatirĂĄn durante dix jours. Cependant, ni les Castellets, ni la XIe Brigade, ni les troupes qui lui font face en Ligne de feu ils n'ont jamais existĂ©.

Les unités militaires, les lieux et les personnages qui apparaissent dans ce roman sont fictifs, bien que les faits et les vrais noms dont ils sont inspirés ne le soient pas. C'est exactement comme cela que les parents, les grands-parents et les proches de nombreux Espagnols d'aujourd'hui se sont battus des deux cÎtés pendant ces jours et ces années tragiques.

La bataille de l'Èbre a été la plus dure et la plus sanglante de toutes celles qui ont été livrées sur notre sol, et à son sujet il y a une abondante documentation, des rapports de guerre et des témoignages personnels.

Avec tout cela, mĂȘlant rigueur et invention, l'auteur le plus lu dans la littĂ©rature espagnole actuelle a construit, non seulement un roman sur la guerre civile, mais un formidable roman d'hommes et de femmes dans toute guerre : une histoire juste et fascinante oĂč il rĂ©cupĂšre la mĂ©moire de nos parents et grands-parents, qui est aussi notre propre histoire.

Avec Ligne de Feu, Arturo Pérez-Reverte place le lecteur avec un réalisme bouleversant parmi ceux qui, volontairement ou par la force, n'étaient pas à l'arriÚre, mais combattaient de part et d'autre sur les fronts. En Espagne, de nombreux excellents romans ont été écrits sur ce concours à partir de différentes positions idéologiques, mais aucun comme celui-ci. Jamais auparavant la guerre de Sécession n'avait été racontée ainsi.

Ligne de feu

Italien

Qui a dit qu'Arturo Pérez Reverte n'était qu'un grand narrateur de fictions historiques ? Car ici, en plus de nous présenter une de ces intra-histoires qui font du devenir historique un fascinant creuset d'anecdotes et de coïncidences, Pérez Reverte nous invite à vivre une aventure amoureuse au milieu des bombardements et des sombres présages pour une Europe encore en pleine gueule. du nazisme.

Dans les années 1942 et 1943, pendant la Seconde Guerre mondiale, des plongeurs de combat italiens ont coulé ou endommagé quatorze navires alliés à Gibraltar et dans la baie d'Algésiras. Dans ce roman inspiré de faits réels, seuls certains personnages et situations sont imaginaires.

Elena Arbués, une libraire de vingt-sept ans, rencontre un de ces plongeurs à l'aube en se promenant sur la plage, disparue entre le sable et l'eau. En l'aidant, la jeune femme ignore que cette détermination va changer sa vie et que l'amour ne sera qu'une partie d'une aventure dangereuse.


RĂ©volution : un roman

C'est l'histoire d'un homme, de trois femmes, d'une rĂ©volution et d'un trĂ©sor. La rĂ©volution fut celle du Mexique Ă  l'Ă©poque d'Emiliano Zapata et de Francisco Villa. Le trĂ©sor Ă©tait de quinze mille piĂšces d'or de vingt pesos des soi-disant maximilianos, volĂ©es dans une banque de Ciudad JuĂĄrez le 8 mai 1911. L'homme s'appelait MartĂ­n Garret Ortiz et c'Ă©tait un jeune ingĂ©nieur minier espagnol. Tout a commencĂ© pour lui le jour mĂȘme, quand de son hĂŽtel il a entendu le premier coup de feu lointain. Il est sorti pour voir ce qui se passait et Ă  partir de ce moment sa vie a changĂ© pour toujours...

Revolution est bien plus qu'un roman sur les événements dramatiques qui ont secoué la République mexicaine dans le premier tiers du XXe siÚcle. C'est une histoire d'initiation et de maturité à travers le chaos, la lucidité et la violence : l'étonnante découverte des rÚgles cachées qui déterminent l'amour, la loyauté, la mort et la vie.

RĂ©volution : un roman

Le dernier problĂšme

Don Arturo PĂ©rez Reverte est un camĂ©lĂ©on de lettres qui peut ĂȘtre mĂ©langĂ© avec la chronique journalistique, avec le rĂ©cit d'aventure dans la structure formelle qui est requise, avec la fiction historique, avec le suspense de toutes les conditions ou avec le genre noir dans l'une de leurs manifestations . PĂ©rez Reverte est un maĂźtre de tous les arts littĂ©raires et comme le montre ce nouveau bouton mĂ©talittĂ©raire qui finit par osciller entre littĂ©rature, cinĂ©ma et thĂ©Ăątre, avec le crime comme drame qui peut ĂȘtre aussi shakespearien que digne d'un opĂ©ra comique Ă  l'abri de l'humain. contradiction. .

« Il faudrait un policier », suggéra quelqu'un. Un détective.
"Nous en avons un", a déclaré Foxå.
Ils suivirent tous la direction de son regard.
"C'est ridicule," protestai-je. Sont-ils devenus fous ?
« Vous étiez Sherlock Holmes.
"Personne n'était Sherlock Holmes. Ce détective n'a jamais existé. C'est une invention littéraire.
-Que tu as incarné d'une maniÚre admirable.
Mais c'était au cinéma. Cela n'avait rien à voir avec la vraie vie. Je ne suis qu'un acteur.
Ils m'ont regardĂ© avec espoir, et la vĂ©ritĂ© est que je commençais moi-mĂȘme Ă  entrer dans une situation, comme si les lumiĂšres venaient d'ĂȘtre allumĂ©es et que j'entendais le doux bruit d'une camĂ©ra qui tournait. MalgrĂ© tout, j'ai dĂ©cidĂ© de garder le silence, les doigts croisĂ©s sous le menton. Je ne l'avais pas autant apprĂ©ciĂ© depuis que j'avais tournĂ© Le Chien de Baskerville.

Juin 1960. Une tempĂȘte retient neuf personnes dans le petit hĂŽtel local isolĂ© sur l'Ăźle idyllique d'Utakos, au large de Corfou. Rien ne prĂ©sage de ce qui va se passer : Edith Mander, discrĂšte touriste anglaise, est retrouvĂ©e morte dans le pavillon sur la plage. Ce qui semble ĂȘtre un suicide rĂ©vĂšle des indices imperceptibles Ă  quiconque sauf Hopalong Basil, un acteur en dĂ©clin qui a autrefois jouĂ© le dĂ©tective le plus cĂ©lĂšbre de tous les temps Ă  l'Ă©cran.

Personne comme lui, habituĂ© Ă  appliquer les compĂ©tences dĂ©ductives de Sherlock Holmes au cinĂ©ma, ne peut dĂ©mĂȘler ce qui est vraiment cachĂ© dans cette Ă©nigme classique en salle fermĂ©e. Sur une Ăźle d'oĂč personne ne peut sortir et Ă  laquelle personne ne peut accĂ©der, chacun finira inĂ©vitablement par devenir suspect dans un roman-problĂšme passionnant oĂč la littĂ©rature policiĂšre se mĂȘle Ă©tonnamment Ă  la vie.

Le dernier problĂšme

questions fréquemment posées sur arturo perez reverte

Quel est le dernier livre d'arturo perez reverte ?

Le dernier roman d'Arturo Pérez Reverte est « Révolution : un roman ». Avec date de publication le 4 octobre 2022. C'est une histoire à l'époque de la révolution Emiliano Zapata.

Quel Ăąge a Arturo PĂ©rez Reverte ?

Arturo Pérez Reverte est né le 25 novembre 1951

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11 commentaires sur "Les meilleurs livres d'Arturo PĂ©rez Reverte"

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