Les 3 meilleurs livres de José Ovejero

Écrivain multidisciplinaire, capable de passer d'un genre littéraire à un autre, à l'aise dans toute facette créative qui implique d'approfondir une prose ou des vers qui pour lui sont simplement cachés sous les pages blanches, comme ce fut le cas de Michel-Ange avec le marbre sous lequel il vivait son David. .

Je veux dire José Ovejero le poète-essayiste-roman-dramaturge et nouvelliste. Un auteur qui montre que pour écrire, il faut toujours avoir quelque chose à raconter ; et si vous utilisez déjà un outil pour pouvoir le faire, tant mieux.

En tout cas, le domaine fondamental pour lequel je l'apporte à ce blog est sa facette romanesque, où l'on trouve un auteur qui plonge dans la vie actuelle, sur l'aliénation masquée entre le bonheur imposé et cet étrange amalgame de souvenirs, de paradis perdus et du vague espérons les retrouver.

Un espoir qui, malgré son flou, finit par déplacer les personnages de ses romans vers des causes perdues ou de petits affronts qui finissent par muter vers des fondements vitaux et réorienter leurs récits vers l'éclat de l'anecdotique, les fondamentaux du hasard et la fugacité de tout. .

Top 3 des romans recommandés de José Ovejero

L'invention de l'amour

Samuel pourrait être n'importe lequel d'entre nous examinant la crise des années quarante, s'il y a une telle crise et si elle ne peut pas se produire à un autre âge.

Le fait est que Samuel est un type installé dans la vie, avec ses routines, ses amours, ses responsabilités, ses amis et... son vide.

Car on sait déjà que parfois on se remplit de choses qui finissent par se remplir comme des pierres dans un bocal en verre, jusqu'au jour où Samuel s'arrête pour regarder derrière son verre pour découvrir les grands vides. Et bien sûr, rien de mieux que de bâtir une farce en profitant d’un vent favorable pour l’orienter vers on ne sait quelle nouvelle direction.

Un vieil amant qui n'était pas elle et qui est aujourd'hui mort, une sœur affligée qui trouve en celui qui suppose qu'elle a aimé sa sœur un support à son drame particulier.

Une vie officielle de Samuel qui entre peu à peu en récession et une mère atteinte de démence à qui il finit par raconter sa dernière misérable farce. Seule elle, Carina, la sœur de Clara, est arrivée à occuper une place étrange au milieu de sa représentation histrionique.

Et Samuel ne sait plus s'il peut quitter la scène en sortant du forum ou s'il peut supposer qu'il pourra peut-être écrire un livret différent sous une nouvelle bande-son de son âme fatiguée.

L'invention de l'amour

La vie des autres

Un de ces romans qui ne surprennent pas car inattendus. Le genre noir, ce grand aimant qui attire une multitude d'auteurs en quête de succès commercial, devient entre les mains d'Ovejero un prétexte pour naviguer dans des espaces plus intimes dans les motivations du mal.

Sous l'apparente superficialité et le cynisme de Lebeaux, homme d'affaires régulier de B et ami proche des hommes de paille avec lesquels ils protègent leurs investissements les plus illicites, nous découvrons un étrange homme puissant qui a été affaibli en découvrant des ombres familières allongées.

Entre vos mains se trouve une photographie compromettante des entreprises familiales les plus inquiétantes du Congo belge. Les maîtres chanteurs qui vous l'envoient attendent votre argent.

Mais à partir de ce moment, un roman policier typique n'a pas été déployé. D'un Bruxelles que l'auteur connaît bien, une carte humaine se dessine sur les affaires, la corruption et l'étrange sentiment de manque de contrôle qui peut gouverner un gars qui se croyait à l'abri de tout.

La vie des autres

Écrivains délinquants

L'histoire est jonchée d'écrivains qui sont signifiés par de nombreux autres aspects anormaux au-delà de leur création exceptionnelle. Et sinon, les biographies officielles se chargeront de vanter l'anecdotique jusqu'à l'élever à une autre catégorie plus transcendantale.

Le fait est qu’Ovejero trace une diagonale dans l’histoire de la littérature. Dans sa ligne particulière, Ovejero relie de nombreux auteurs qui ont vécu des circonstances tristes ou étranges qui, en outre, se reflétaient nécessairement dans leur œuvre. L’étrange, le différent de la prétendue normalité offre un argument bien plus littéraire.

Et dans ceux qu'ils marchaient Mutis, Burroughs ou autres. Peut-être cherchaient-ils des arguments sur lesquels écrire ou peut-être que leurs démons littéraires ont sauté sur la scène de la réalité...

Écrivains délinquants
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