Les 3 meilleurs livres de John Dos Passos

America's Lost Generation (début du XNUMXe siècle) n'était pas seulement un portrait uniforme d'écrivains mécontents, de nihilistes ou d'hédonistes. Le désenchantement pouvait être le même, la coïncidence historique était ce qu'il avait, mais la façon de prendre parti dans la vie était très différente les unes des autres.

Le plus grand contraste aurait pu se produire précisément entre l'auteur qui nous occupe aujourd'hui, John Dos Passos y Francis Scott Fitzgerald. Tandis que John voyageait et quittait son pays natal pour découvrir différents pays et leurs problèmes (comme le cas espagnol), Francis Scott faisait de même, mais presque toujours par pur loisir.

L'histoire désenchantée, le ton gris est peut-être similaire, mais la manière d'agir de l'un et de l'autre relève davantage des décisions très personnelles sur les tendances supposées d'une génération étiquetée.

John Dos Passos a beaucoup voyagé en Espagne avant et après la guerre. D'une idéologie plus inclinée vers le socialisme, il soutient des figures de la cause républicaine. Cependant, c'est dans notre pays qu'il a éprouvé de grandes déceptions face à la version la plus violente du communisme et une déception quant à son amitié avec Ernest Hemingway.

3 romans recommandés de John Dos Passos

Manhattan Transfer

Les origines portugaises de l'auteur semblent imprégner ce roman. Tout naît d'une gare, du transfert à Manhattan, puis la ville s'affaire à nous présenter les destins de chacun, de beaucoup de ces personnages anonymes dans lesquels nous sommes faits pour fixer nos yeux.

En attendant leur train pour la Grosse Pomme, on commence à connaître leurs projets de vie, leurs intentions et volontés, leurs prétentions et le rêve d'un succès gagné à tout prix. La réalité est qu'un coup d'œil rapide sur l'un de ceux qui ont pris un train à cette gare pourrait être deviné comme un échec à l'avance, sans échec possible.

Mais l'espoir n'est jamais perdu. La magie de ce roman, ce sont les liens qui se créent entre ceux qui ont partagé une saison, et des rêves, mais qui entretiennent à peine un soupçon d'espoir.

Manhattan Transfer

Parallèle 42

Avec ce roman commence la trilogie USA, dans laquelle Dos Passos se mouille à fond sur le grand pays nord-américain. Le livre est une mosaïque particulière, un mélange de chronique et de roman qui reflète son désir de montrer cette réalité qui dépasse toute fiction, aussi bizarre soit-elle son approche.

L'idéologie morale des personnages nous est présentée comme une récapitulation avant l'action. Comme si tous ces personnages étaient assis devant nous et expliquaient leur essence, ce qui les pousse à se comporter de la manière que nous allons voir. Une déstructuration singulière qui a brisé le moule de ce qui a été écrit jusqu'ici.

parallèle 42

1919

Le deuxième volet de la saga vaut plus que sa fermeture, intitulé Big money, à mon avis une intention plus artificielle de boucler une trilogie qu'autre chose. Cependant, 1919 reste frais et aussi innovant que Parallel 42.

Le caractère choral des personnages et des situations reste primordial. C'est comme ce sentiment qui nous arrive parfois dans une ville... N'aimeriez-vous pas vous faufiler par l'une des nombreuses fenêtres et voir ce qui se passe ? Quelque chose comme ça, c'est 1919, un roman choral qui se déroule en grande partie à Paris.

Et c'est là que l'on rencontre nombre d'Américains qui ont temporairement colonisé les villes d'Europe, en espérant que les États-Unis puissent se reconstruire, d'une manière ou d'une autre...

1919, Jean dos Passos
5/5 - (4 voix)

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