Les 3 meilleurs livres de Carlos Zanon

Poète et écrivain de romans policiers. Un excellent moyen de trouver un équilibre littéraire entre la beauté formelle du lyrique et la prose la plus enragée et la plus scrutatrice des ténèbres de l'âme. Ou ce qui revient au même, un bon équilibre en tant que créateur. Le mystère est de savoir comment il l'obtient Carlos Zanon. Car c'est une chose d'essayer d'écrire de la poésie pour un narrateur ou un roman pour un poète et une autre chose est d'y parvenir avec un talent exceptionnel.

Carlos Zanon il ne se contente pas du notable et réalise l'exceptionnel. Des prix de poésie et de prose disséminés dans différentes parties de la géographie espagnole en témoignent.

Alors une fois que vous aurez osé lire quelque chose de ce grand écrivain, sachez que vous allez trouver une plume à double tranchant qui pourra vous guider à travers la rudesse du genre noir pour finir par glisser quelques gouttes de poésie entre horreur ou désespoir. Pour ma part, je préfère la prose. Pas pour rien, c'est plutôt que lire de la poésie me coûte. Alors j'y vais.

3 meilleurs romans de Carlos Zanón :

En retard, mauvais et jamais

Je dois admettre que le titre a été la première chose qui a retenu mon attention : qui était cette personne qui a osé faire les choses à mon style ? 😛 Avant on parlait du poète derrière (ou devant) le romancier qu'est Zanón.

Eh bien, la vérité est que dans de nombreuses descriptions de ce roman policier, vous découvrirez ce point musical, précieux dans le détail, harmonieux dans des décors sombres, comme une symphonie de Wagner transformée en roman.

Un type de personnages sortant des ténèbres finit par dessiner une réalité extérieure à notre monde, et pourtant ils subsistent dans notre monde.

Epi, Tanveer et son destin tragique, Alex et ses voix éclairantes du monde, Tiffany l'égérie générale de l'intrigue. Des sirènes de police et une réalité qui s'estompe dans le macabre, dans l'hallucinogène.

Vous n'aurez peut-être jamais une meilleure occasion d'entrer dans l'esprit du psychopathe capable de tout pour mettre en évidence son existence comme ça, sans plus.

En retard, mauvais et jamais

N'appelez pas à la maison

Le picaresque espagnol devenu roman policier. L'infidélité comme modèle économique alternatif. Trois personnages de la pègre : Raquel, Bruno et Cristian sont déterminés à échapper à leur misère.

L'argent facile offre une voie de redistribution des richesses qui n'est autre que l'extorsion. Les clients de l'amour rapide, avec d'autres vies derrière leurs envies d'amour, sont enclins à satisfaire des pots-de-vin pour protéger leur double vie.

Le cas de Merche et Max est une question distincte. Ce sont des récidivistes avec une histoire particulière derrière eux, un passé de couple orageux dont ils ne peuvent pas se débarrasser complètement.

Mais sa vie actuelle est différente et ses rencontres ne sont que de furieuses vengeances sexuelles. Ce sont les nouvelles cibles du gang des extorqueurs, mais rien dans cette affaire ne se passera comme prévu...

N'appelez pas à la maison

J'étais Johnny Thunders

La mise en scène et le développement dans une touche de genre noir me rappelle un peu le roman de Daniel Cid, L'imperméable bleu. Le monde de la nuit et ses excès, la sortie de la réalité par la porte dérobée de la drogue.

Le seul inconvénient de cette évasion est qu'à la fin, la réalité apparaît comme un mur, mais le transit s'est bien passé, n'est-ce pas Johnny Thunders ? Quand Francis, le gars du personnage, commence à détester le succès sans fin d'une bonne chanson, il finit par rentrer chez lui entre vaincu et détester ce qu'il est.

Mais revenir à l'origine pour reprendre votre point de départ n'est jamais possible, peu importe à quel point vous êtes dur. Au final, les échos de doom sont le refrain accrocheur d'une chanson sinistrement inoubliable, celle qui rappelle quelque chose comme : "Vous ne pouvez jamais quitter l'autoroute de la vie rapide sans payer le péage, oh ouais (bis)".

J'étais Johnny Thunders
5/5 - (4 voix)

1 commentaire sur “Les 3 meilleurs livres de Carlos Zanón”

  1. C'est l'un de ceux qui voulaient libérer les politiciens indépendantistes, et faites-vous toujours de la publicité pour lui ? Fatal, Herranz, fatal. Et je suis catalan. Mais de ceux qui respectent les lois.

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