Une maison étrangère, par Shari Lapena

Un étranger à la maison
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On attend déjà de Shari Lapena une de ces grandes constructions littéraires du suspense, d'un thriller domestique comme celui qu'elle nous a montré dans Le couple d'à côté.

Et certainement dans ce livre Un étranger à la maison L'écrivain canadien réédite cette formule de la peur qui plane au-dessus de la fin avec l'intention louable du plus difficile à ce jour.

À l'occasion, j'ai entendu des médecins et des spécialistes entre le neuronal et le psychologique dire que la perte de mémoire lors d'un accident peut être le produit du traumatisme physique lui-même ou la conséquence d'un traumatisme émotionnel. Considérant cette capacité de notre psyché à décomposer une réalité qui nous a soudainement violés en nous infligeant des dommages intenses, il n'est pas surprenant que Karen navigue sur le terrain brumeux de son esprit après avoir pris la route avec une voiture.

Mais est-ce l'accident ou son amnésie est-elle un mécanisme de défense contre autre chose, une autre question en suspens qu'elle semble pressentir dans le brouillard de son présent ?

Son mari Tom est heureux de retrouver sa femme dans ce qui aurait pu être un accident mortel. Trop de vitesse, pourquoi allait-il si vite ? Où allait-il ? De quoi fuyait-il ? ou était-ce juste qu'il était en retard à un rendez-vous. Ce ne sont pas des questions que Tom se pose...

C'est plutôt Karen elle-même qui veut savoir. Vous avez besoin de savoir ce qui vous est arrivé et votre propre esprit ne vous montre que des réponses vides, comme ces évocations traîtresses de quelque chose que vous savez être important mais que vous ne pouvez pas sortir du puits de l'esprit.

Car, malgré tout, malgré le bonheur de se savoir vivante après un accident de voiture mortel, quelque chose grince dans cette réalité à laquelle elle est revenue.

Karen pense que la commotion cérébrale finira par laisser place à la lumière, mais elle sait aussi qu'elle n'a peut-être pas autant de temps et se demande s'il faut attendre le moment pour le savoir ou si elle considère qu'il est impératif de fuir à nouveau sans encore savoir pourquoi.

L'esprit peut traverser ses propres méandres, mais parfois, dans l'instinct de survie, il dépend simplement du physique, du cellulaire. La peur est ancrée dans de nombreuses parties du corps, comme un système d'alarme en cas de défaillance de la raison.

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