La mythologie nordique a un point exotique unique, principalement parce qu'elle concerne des pays pas si loin aujourd'hui (quelques heures d'avion nous séparent).
Certaines théories suggèrent que ces colons d'Europe du Nord connaissaient déjà les Amériques avant Christophe Colomb. De là à toute la construction de divinités, pouvoirs et mystères enfouis entre glace et neige.
L'un des points différenciateurs par rapport aux mythologies telles que la grecque est la nature imparfaite que Gaiman souligne dans cet ouvrage. Trop de dieux terrestres qui se laissent gouverner par des pulsions violentes ou sexuelles, des hommes comme des demi-dieux adonnés à la guerre pour la guerre et l'étalage de force et de puissance.
Et dans cette composition, moins lyrique que la mythologie grecque, réside un charme particulier. Littérature fantastique qui nous rapproche d'autres Olympes plus proches, entre alcool et passion physique. Il semble que les dieux nordiques aient découvert que les vrais plaisirs se trouvent sur Terre.
Grâce à ce livre, nous passons en revue la composition narrative hétérogène qu'implique la saisie de ces références mythologiques nées du froid. Et nous profitons d'une histoire effrayante de désir, d'ambition et de pouvoir à travers une terre dure où les circonstances de survie semblent le seul motif pour les mortels et les immortels.
Une rencontre entre humains et légendes, comme si tous deux partageaient cet espace silencieux où circulent les courants glacés du pôle Nord. Scénarios d'où surgit la fantaisie au milieu de la dureté d'un paysage aussi magnétisant que désolé, entre forêts anciennes, fauves et steppe gelée comme autant de moyens d'entreprendre n'importe quel voyage.
Le mjolnir ou marteau de Thor comme symbole de cette dureté, des âmes et de la glace.
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