Amitié sans futilité, sans subterfuge. Peu d'entre nous peuvent compter des amis sur les doigts d'une main, dans le concept le plus profond de l'amitié, dans son sens libre de tout intérêt et renforcé par la négociation. Bref, l'affection au-delà de tout autre lien d'où émerge une sorte de réciprocité.
Ce qui nous est raconté dans ce livre entre Pietro et Bruno nous ramène à l'essence de qui nous étions, à cette amitié que nous avons parfois nouée, à ces liens que nous nouons même avec le sang.
Grandir ne signifie pas toujours quitter les paradis. Tant que vous êtes capable d'entretenir celui ou ces amis avec qui vous avez enfermé cette affection indestructible, vous pouvez grandir réconcilié avec votre enfance qui vous a vu partir.
Une lecture émotionnelle et transcendantale, une compréhension pas profonde mais légère de la magie du destin qui va et vient, qui vous revendique comme faisant partie d'une autre personne et que ce n'est qu'avec elle que vous retrouvez un sens en vous promenant dans le monde.
Pietro se fraye un chemin entre les villes, se forge une de ces fortunes gagnées par le travail acharné et la ténacité. Bruno séjourne parmi les montagnes des Dolomites. Mais ils savent tous les deux que là-bas, entre hauts sommets, vastes prairies et gorges profondes, ils ont un temps cessé d'attendre qu'ils partagent avec Dieu ou avec qui que ce soit leurs appréciations sur le passé et l'avenir, sur les parents, sur l'amour, sur la culpabilité et des rêves qui sont réalisés à partir de l'ambition qui semble si grande ou de la simple admiration des grands rochers antiques qui éclipsent tout ce à quoi un homme peut aspirer.
Un roman qui fait le tour du monde comme un écho inextinguible entre les montagnes.
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