On a toujours dit qu'il n'y avait rien de pire que de se sentir seul avec des gens. Cette sorte d'admiration mélancolique pour la vie des autres, noyée dans la sensation complète de manque ou d'absence, peut être brutalement paradoxale.
Mais on dit aussi que la définition de la mélancolie est : le bonheur d'être triste. Cette définition très alternative offre déjà une ampleur différente à la solitude. La créativité est ressentie dans la solitude, le sentiment pur est deviné et l'on reconnaît, par simple contraste, qu'à un moment donné il était heureux, absolument heureux.
Ce livre vient parler de cette créativité née de la nostalgie accumulée dans les heures solitaires. Un certain point de magie persiste entre ces pages qui décrivent la tristesse mais aussi la passion émotionnelle et physique, qui nous confronte à la vérité ultime mais nous fait profiter des petites vérités qui restent. Et ce livre La Cité Solitaire nous enseigne la solitude créatrice de certains personnages qui partagent, du plus profond de l'âme humaine, les lambeaux de l'existence générale de l'être humain.
Vivre c'est beaucoup ça, de reconnaître la défaite vitale à chaque pas franchi, d'affronter que les mains qui te prennent s'en iront un jour, de vouloir peindre ou écrire ta perspective du monde pour pouvoir expliquer comment tu vois cette solitude qui nous attend.
Et finalement cette histoire est vitale, car dans la solitude il y a de grandes doses de lucidité pour répudier l'artificiel et le matériel et rester dans le spirituel et l'immatériel. Car au final, lorsque nous échappons tous à nos derniers instants de solitude, nous ne pouvons qu'apprécier un vague souvenir qui s'estompe dans le dernier point de lumière que voient nos yeux.
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