Par l'imagination de Matthew Weiner certaines des séries les plus reconnues au monde sont passées. Désormais il agresse le marché littéraire avec un roman à la hauteur de ses créations dans le monde du petit format télévisuel (Mad men, Los Sopranos...)
Il y a toujours quelque chose de spécial dans un premier film. Et pour un artiste chevronné comme Weiner, je suppose que ce le sera aussi. Dans ce début littéraire, il nous offre un thriller du fond de nos peurs : le danger de nos familles.
Il est vrai que ce n'est pas un point de départ original. Mais tout peut s'avérer frais selon l'approche donnée. Comme on peut s'y attendre, Weiner évolue dans la littérature comme il le ferait pour un scénario. Scènes dynamiques, très animées...
Heather est la fille de Mark, un homme puissant. Comme on dit, il aime follement sa fille.
Le hasard provoque une rencontre fugitive avec un autre jeune homme, un perdant complet, un déshérité, un malheureux fils de la misère. Heather et Bobby, c'est le nom du malheureux jeune homme, se regardent. Marc observe la situation avec un point de dépersonnalisation, comme si la peur s'emparait de lui.
Ce n'était qu'un instant, une traversée vers un instant vital sans conséquence. Il n'y a pratiquement pas eu de salutation ou d'échange de quoi que ce soit. Mais Mark en avait assez. À cet instant, il découvrit que sa fille était en danger.
Nos peurs peuvent conduire à la psychose. Nos peurs de perdre ce que nous aimons le plus peuvent finalement nous transformer en quelque chose que nous ne prétendons pas être.
Il n'y a pas d'obsession saine, mais quand et comment arrêter une obsession ?
Un roman qui respire la tension, qui nous confronte aux pôles de l'amour et de l'adieu, de la raison et de la folie.
Rien ne s'est passé. Dans cette rencontre fortuite, il ne s'est absolument rien passé. Mais Mark a trop spéculé sur ce qui aurait pu se passer. Et à partir de ce moment tout ira de mal en pis...
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