Leipzig est une ville avec des réminiscences claires de l'Allemagne de l'Est à laquelle elle appartenait. Aujourd'hui, il est risqué de dire que les habitants d'une grande ville comme celle-ci sont plus hermétiques et réservés, mais il est vrai qu'une promenade nocturne au coucher du soleil vous montre une ville silencieuse, où tous les gens se sont retranchés chez eux, comme si la journée n'avait rien à offrir. Curieux pour un voyageur plus méridional...
C'est pourquoi ce roman m'a intéressé. Je voulais entrer dans une histoire se déroulant dans cette ville que j'ai rencontrée lors d'un voyage à travers la vieille Europe. Et la vérité est que cela ne m'a pas déçu.
Au-delà des stéréotypes que je vous ai moi-même présentés, toute ville actuelle présente des scénarios et des cercles pour toutes sortes d'intérêts, même les plus sombres...
Susana Olmos, étudiante Erasmus, noue une amitié étroite avec Bruno, un professeur de musique qui la conduira dans ces espaces où la nuit est encore vivante pour Leipzig.
Ces mêmes jours, un événement macabre a eu lieu dans la ville. Cinq filles sont retrouvées mortes. Des statues commémorant la Bataille des Nations, qui marqua la plus grande défaite de Napoléon à ce jour le 19 octobre 1813, représentaient les corps nus des filles hiératiques.
L'officier de police Klaus Bauman s'occupe de cette affaire, qui indique sans aucun doute un rituel choquant et sinistre qui le conduira à une recherche désespérée des tueurs impitoyables.
La perspective des deux personnages, Susana et Klaus, complète et transforme la nuit de Leipzig. L'intrigue ajoute des liens avec Berlin et entre dans le monde de l'art et de l'érotisme, des philias et de l'ésotérisme.
La nuit tranquille de Leipzig, où les gens se rassemblent paisiblement dans leurs maisons, est régie par les excès, la drogue, au confluent des réminiscences nazies pour dégénérer en un monde souterrain dangereux qui se déplace subrepticement dans une ville si contradictoirement calme et tranquille.
Susana et Klaus finissent également par faire partie de ce courant sinistre et subiront à la première personne les conséquences de l'approche du cercle effrayant du mal.
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La vérité est que je n'étais pas convaincu.
Il n'accroche pas. Les personnages compliqués.
À la moitié du livre, je voulais arrêter, mais j'ai atteint la fin sans douleur ni gloire.
Je ne sais pas... c'était peut-être quelque chose de subjectif. Leipzig est une ville que je connais et peut-être que ça me convenait là-bas...