Le mariage, une figure qui évoque l'engagement, la fidélité, la volonté, l'amour... mais surtout, à des fins pratiques, une institution sociale qui établit des noyaux civiques de coexistence et d'appartenance.
L'idée de ce roman est de combiner tous ces aspects jusqu'à obtenir un sinistre dérivé qui mine un à un tous ces aspects positifs personnellement et socialement.
A l'heure où d'autres types d'unions semblent avancer au détriment des engagements sacramentels, le pacte nous est présenté comme un complot macabre qui est en crescendo et dans lequel le mariage d'Alice et Jack s'enfonce dans la cajolerie habituelle avec laquelle le mal est orné.
Vous souvenez-vous du roman La Tapadera, de John Grisham? En tout cas, vous vous souviendrez sûrement du film homonyme avec Tom Cruise...
Dans ce nouveau roman on profite (avec le goût masochiste des romans policiers les plus intenses) d'un tour de vis d'une plus grande intensité que le célèbre roman de Grisham.
Les débuts d'Alice et Jack dans l'Institution à laquelle ils souscrivent en tant que nouveau mariage nous entraînent entre un groupe élitiste qui privilégie les rencontres fastueuses dans lesquelles des couples aisés avoués s'adonnent à la dolce vita et même à la prospérité des entreprises qui se mettent en réseau.
Mais vous, lecteur aguerri qui auriez déjà pesé l'étrangeté de l'affaire, vous découvrez un aspect sombre qui éclipse le but ultime de ladite Institution.
En principe, on suppose que les personnes appartenant au groupe sélect trouvent des facilités de toutes sortes, mais le moindre manquement de la part d'Alice ou de Jack est constaté dès les plus hauts niveaux de l'Institution.
Jusqu'à ce que tous deux découvrent qu'en apposant une signature sur le contrat d'adhésion, ils ont hypothéqué leur propre vie, leur liberté. Il n'y a pas de faille à cacher. Toute tentative de signaler un abus finit par entraîner une plus grande punition.
La phrase apocalyptique de "jusqu'à ce que la mort nous sépare" prend alors un soupçon de totale certitude...
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