En Pologne avec des évocations d'un noir héritier des guerres chaudes ou en plat froid en prélude et sortie de la Seconde Guerre mondiale, une voix comme celle de Katarzyna Bonda (comparable à notre Dolores Redondo), éclate intense. Une intensité déconcertante de ceux qui osent lier le genre noir à une politique voire truculente et une morale dont la peau est trop tremblante même dans le berceau même de la religion.
Ce qui revient au même, la combinaison parfaite pour enlever ces fondations éculées sur lesquelles repose toute société de bien-être avec ses mirages, ses leurres et ses concessions à la galerie. Mais ici, pas de pitié ni de demi-mesure. Dans les romans de Bonda, les protagonistes sont scandaleusement réels autour d'intrigues magnétiques avec des va-et-vient entre inachevés, secrets et culpabilité.
Un jour de hiver 1993 une adolescente est retrouvée morte d'une overdose dans un hôtel de Gdansk. Quelques heures plus tard, son frère meurt dans un accident de la circulation. La police ne trouve aucun lien entre les deux événements.
Printemps 2013. Sasza Zaluska, ancienne policière et récemment diplômée du Centre international britannique de recherche en psychologie médico-légale, revient à Gdansk avec sa fille de sept ans à la recherche d'une vie nouvelle et stable. Mais ses bonnes intentions sont anéanties lorsque Pawel "Buli" Blawicki frappe à sa porte. Buli, également ancien policier et actuel propriétaire de boîte de nuit, soupçonne que son partenaire envisage de se débarrasser de lui et souhaite que Sasza lui fournisse des preuves pour le prouver.
Elle décide de prendre le cas simple et bien rémunéré et de commencer à travailler après les vacances de Pâques. Cependant, après une fusillade dans le club avec une victime mortelle, elle est contrainte de collaborer avec ses anciens collègues de la police pour démêler des faits truffés de secrets et de contradictions... La clé se trouve peut-être dans les paroles d'une vieille chanson et dans la fin tragique de deux frères il y a vingt ans.
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