Soyons réalistes. S'il existe un club mythique par excellence en Espagne, c'est bien l'Atlético de Madrid. Le mythe est forgé à partir de victoires contre l'adversité et de l'enfer après des chutes désastreuses. C'est le seul moyen d'atteindre la gloire et ce qui l'accompagne : le mythe.
Les mythes sportifs ne sont pas seulement enregistrés dans les trophées. Au-delà de ce que vous avez pu gagner ou perdre, il y a toujours comment vous l'avez fait, comment vous avez concouru et comment vos gens se sont sentis intégrés à votre façon de penser et de jouer à chaque instant.
Après un demi-siècle, le Calderón dit au revoir. Et de nombreux fans ressentent la perte et le chagrin. Car tout homme sportif s'y est fait, s'accrochant à la main d'un père ou d'un grand-père, observant avec fascination les tribunes, sa grande imperfection et le sentiment de tant de gorges et de tant de cœurs. Depuis les tribunes, à la radio ou à la télévision, le Calderón a magnétisé tous ses adeptes.
Ce livre Hasta siempre, Vicente Calderón se trouve être le meilleur éloge funèbre. Un discours choral entre émotions et souvenirs, entre rires francs et larmes touchantes. Kiko, Abelardo, Futre, Torres ou Gabi partagent leurs histoires entre ces pages, entre l'anecdotique et le transcendantal, avec la fierté d'appartenir à ceux qui ont toujours su où était leur maison.
C'est la loi de la vie. Le stade s'en va. La rivière Manzanares sera orpheline. Une certaine touche de mélancolie accompagnera les sportifs. Mais la vérité est que rien n'est nouveau. Être athlétique, c'est avoir ce point de mélancolie d'une gloire qui est toujours touchée, parfois atteinte et bien sûr continuellement désirée comme un horizon rouge et blanc.
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